Le rachat de la division Telecom de Bouygues fait couler beaucoup d’encre. Si tous les opérateurs semblent avoir trouvés un accord, rien était encore joué.
Il reste un grain de sable dans les rouages du rachat de bouygues
Le rachat se précise. Si les 4 opérateurs ont trouvés un moyen pour couper le gâteau, rien n’est encore fait. Plusieurs freins peuvent encore venir s’ajouter au dossier. Selon le Figaro, Free « est prêt à racheter l’essentiel » des fréquences qui, toujours selon le quotidien, « est valorisé un peu plus de 2 milliards d’euros ».
Quand aux 12 millions de clients que compte Bouygues Telecom, valorisés à 8 milliards d’euro pour 4,4 milliards d’euros de chiffre d’affaire, ils pourraient se voir divisés en 2 groupes. Orange pourrait en acquérir une première partie pour 2 milliards d’euros, tandis que le reste, principalement des clients pro Bbox et B&You, pourrait être partagé entre Free et SFR pour la coquette somme de 4 milliards d’euros.
Quand au personnel que Bouygues emploie chaque jour, rien n’est encore fixé. Free semble cependant prêt à reprendre une partie de celui-ci, notamment celui de la partie « réseau ». Sur le papier, tout semble aller pour le mieux, mais il reste un dernier acteur, qui pourrait bien tout faire capoter, l’Etat.
En effet, l’Etat détient une partie du capital d’Orange à hauteur de 23%. Il a donc son mot à dire sur ce rachat. Surtout que celui-ci ne veut pas « descendre à moins de 20% ». Pour cela, il faudra que Bouygues, quant à lui, accepte de réduire à 10% sa part du capital d’Orange au lieu des 15 souhaités au départ. L’Etat pourrait également lui imposer une clause, afin qu’il ne puisse pas augmenter sa part de capital pour les 3 années suivant le rachat.
Quoi qu’il en soit, même dans le meilleur des cas où chacun accepterait les clauses et les conditions de chacun, il reste le cas du principal décisionnaire de ce rachat, l’autorité de la concurrence. C’est elle qui donnera son accord ou non, et dans quelles conditions. Tout est-il que si rachat il y a, il ne devra pas favoriser le monopole, déjà en place, de Orange. Affaire à suivre …